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La chambre de Madame Denis

La chambre de Madame Denis a gardé trace de sa féminité, avec la coiffeuse et le miroir. Cela m’évoque la recherche de confort du siècle des Lumières. Les gens qui séjournaient au château étaient eux-mêmes fort bien logés. Ils occupaient les nombreuses chambres du premier étage, toutes équipées de cheminées. De jeunes auteurs avaient ainsi la chance unique de se former à l’école de Voltaire… La ronde incessante des visiteurs, ses conséquences littéraires et politiques, ont fait de la maison de Voltaire le « centre nerveux » de l’Europe de mon siècle. On ne reverra sans doute jamais rien qui soit comparable à la « visite à Ferney ». Il est maintenant temps pour moi de reprendre ma route vers l’Italie. J’ai peine à partir. Mais je suis trop jeune pour la nostalgie et il me reste à écrire mes propres pages.

(Journal de Jean-Léonor de Grimaud, 31 mai 1782)

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