Ah, la chambre, le saint des saints ! Elle est ornée de nombreux portraits. Il travaillait dans sa chambre autant que dans sa bibliothèque. Il y recevait également, souvent depuis son lit car il était très âgé et souvent malade. Il était aisé pour une jeune femme, même sans recommandation, d’y pénétrer : la réputation de galanterie du philosophe était bien établie ! J’ai appris dans les écrits de Mme de Genlis qu’en apercevant Voltaire, il était d’usage pour les demoiselles de se trouver mal et de montrer tous les signes d’un amour passionné. Quant à lui, il prenait grand soin de sa personne même s’il recevait parfois en robe de chambre.
(Journal de Jean-Léonor de Grimaud, 31 mai 1782)
Note : Du vivant de Voltaire, la chambre occupait l’actuel cabinet des tableaux et inversement.